Art et fascisme : peindre l'italianité, 1922-1943
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Dijon : Les presses du réel, 2021, Œuvres en sociétés
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PICCIONI, Lucia, Art et fascisme : peindre l’italianité, 1922-1943, Dijon : Les presses du réel, 2021, Œuvres en sociétés - https://hdl.handle.net/1814/69803
Abstract
Selon la thèse généralement admise, le fascisme italien aurait favorisé le pluralisme esthétique pour afficher son libéralisme et légitimer parallèlement la mise en œuvre d’une dictature implacable. Il se crée ainsi une aporie fondamentale puisque si la politique culturelle fasciste encourage la diversité et l’autonomie artistique, comment la distinguer de celle d’une démocratie libérale ? De surcroît, une telle hypothèse affranchit l’image de son rapport à l’histoire et désengage les artistes, les critiques et les historiens de l’art de toute contingence politique. Le but de notre étude est de dépasser cette conception réductrice en s’appuyant non seulement sur les acquis de l’historiographie, mais aussi sur un vaste matériel textuel et visuel. Grâce à un minutieux travail de reconstruction de la réception esthétique des plus importants mouvements artistiques de la période fasciste (Novecento, Strapaese, le futurisme, l’École de Rome, etc.), cet ouvrage redessine le rôle matriciel des images dans la radicalisation progressive du projet de révolution anthropologique au fondement de la funeste utopie fasciste.
Table of Contents
-- Introduction. - Préambule. Art, civilisation et italianité
-- Chapitre I. Novecento et Stracittà
-- Chapitre II. Strapaese, la défense de l’identité régionale et le paysage
-- Chapitre III. Les débats sur l’italianité et leur encadrement par l’État fasciste
-- Chapitre IV. Le paysage : fédérer l’identité régionale nationale et supranationale
-- Chapitre V. L’aéropeinture, la domination de l’air et la guerre future
-- Chapitre VI. Appels à un « homme nouveau » entre romanité, primordialité et ruralisme
-- Chapitre VII. L’art, l’italianité, la race spirituelle et la race biologique
-- Épilogue Morandi, l’autonomie de l’art et l’antifascisme
-- Conclusion