Highly-Skilled Migration in the occupied Palestinian territory (oPt): Socio-Political Perspectives

Abstract

Palestinians widely believe that highly-skilled migration in the occupied Palestinian territory (oPt) is increasing. However, this phenomenon and its consequences, have rarely, if ever, been examined. This paper attempts to address highly-skilled migration in the oPt and to assess its volume in light of available data and studies. It also reanalyses data provided by previous surveys. Most relevant studies have failed to accurately assess the volume of Palestinian migration to other countries. The Population Census though, published by the Palestinian Central Bureau of Statistics (PCBS) in 1997, provides an important source on the examination and general features of return migration. This paper demonstrates that the volume of Palestinian highly-skilled migration greatly outweighs return migration. Very difficult circumstances throughout the oPt have drained skills and competences. Certain circumstances are related to long-standing Israeli occupation, whilst others relate to socio-economic factors. Official or non-official initiatives for identifying the scope of highly-skilled migration and for overcoming its negative effects are not in place. Clear policies have not yet been developed to control this phenomenon. Given the special status of the Palestinian territory, migration may also be positive. It may provide a temporary alternative for the recovery of the Palestinian economic situation. If regulated and guided on sound grounds, migration will also help create a strategy for future development. In this context, the establishment of both higher-education institutions and the Palestinian National Authority (PNA) have highlighted a significant return of skilled Palestinians from abroad. Therefore, working towards creating the proper environment that reduces the migration of the needed and attracting others from abroad should be a priority for official and non-official Palestinian institutions.

Les palestiniens sont nombreux à penser que l’émigration des travailleurs qualifiés ne cesse d’augmenter. Cependant, ce phénomène comporte encore de nombreuses zones d’ombres et ses caractéristiques comme ses conséquences doivent être évaluées plus rigoureusement. Cette étude vise à combler cette lacune en évaluant l’ampleur de la migration hautement qualifiée depuis et vers les territoires palestiniens occupés à la lumière des données et études disponibles. Elle analyse également les données provenant d’enquêtes précédentes. Les études existantes ne sont pas parvenues à évaluer de façon satisfaisante le nombre d’émigrés palestiniens. Néanmoins, le recensement de la population, publié en 1997 par le Bureau Central des Statistiques en Palestine, permet de cerner les caractéristiques générales de la migration de retour. Or la présente étude démontre que l’émigration qualifiée depuis la Palestine est un phénomène qui, de par son ampleur, dépasse largement la migration de retour. Il est alimenté non seulement par les conséquences directes de l’occupation israélienne mais également par les conditions socio-économiques extrêmement difficiles des territoires. Actuellement, il n’existe aucune initiative publique ou privée visant à en limiter l’ampleur et les conséquences négatives. Or, étant donné le statut spécial des territoires palestiniens, la migration qualifiée pourrait également avoir des effets positifs sur leur développement. Convenablement gérée, elle pourrait notamment, au moins temporairement, contribuer à la reprise de l’économie domestique. Des chiffres récemment communiqués par des établissements de l’enseignement supérieur et l’Autorité nationale palestinienne (ANP) font état du retour d’un nombre significatif de palestiniens qualifiés depuis l’étranger. Par conséquent, il est indispensable d’accompagner cette tendance positive par le biais d’initiatives incitant au retour et limitant le départ des travailleurs qualifiés. La gestion de ce phénomène doit figurer au plus vite parmi les priorités des institutions palestiniennes, publiques comme privées.