L’émigration algérienne se caractérise à travers une feuille de route de destination de plus en plus diversifiée, bien que la France demeure le principal pays d’accueil. Le regroupement familial représente l’une des raisons principales sous-jacente les flux d’admission vers la France, alors que la migration professionnelle revêt un caractère désormais marginal. La reconnaissance implicite de la double nationalité et l’entrée en vigueur du nouveau Code de la nationalité algérien concourent à la massification de la diaspora algérienne résidant à l’étranger, alors même que celle-ci reste difficile à appréhender d’un point de vue statistique. L’évolution des taux du chômage et les variations ressortant de la participation au marché du travail au sein du pays d’accueil démarquent une intégration plus rapide parmi les femmes d’origine algérienne par comparaison avec les hommes, expliquée dans une large mesure au regard d’une situation économique initiale déséquilibrée au détriment des femmes. Il ressort de l’observation courant sur la période récente que les mesures adoptées par les autorités algériennes attestent d’une volonté manifeste d’impulser une nouvelle politique migratoire tournée vers la promotion de l’impact de la communauté algérienne résidant à l’étranger sur le développement économique de l’Algérie. A noter dans le même temps que les phénomènes de l’émigration et de l’immigration illégales font l’objet de mesures législatives civiles et pénales soutenues et renforcées par le gouvernement algérien.
Algerian emigration has seen a gradual diversification in terms of destinations, though France remains the preferred option. Family reunification is today the main motivation pushing Algerians to France, while labor migration has only a marginal role. Both the implicit recognition of dual citizenship and the new Code on Algerian Nationality have tended to increase the size of the expat Algerian community, though this is not evident in the statistics. In terms of economic integration, the evolution of unemployment and of labor market participation in the destination country reflects the faster integration of Algerian women than of Algerian men, probably because of the large initial gap between the two sexes. The recent measures put in place by the Algerian authorities may show the start of a new policy attitude towards migration which gives more relevance to the contribution of the expat Algerian community in terms of economic development at home. Meanwhile, Algerian policies for the fight against undocumented outward and inward migration have been strengthened by the adoption of new civil and penal law arrangements.