Date: 2008
Type: Contribution to book
Le premier Altiero Spinelli (1922-1954) : formation intellectuelle et débuts politiques d’un « agitateur » européen
Sylvain SCHIRMANN (ed.), Robert Schuman et les Pères de l’Europe. Cultures politiques et années de formation, Bruxelles ; New York : Peter Lang, 2008, (Publications de la Maison de Robert Schuman), Vol. 1, pp. 325-340
PALAYRET, Jean-Marie, Le premier Altiero Spinelli (1922-1954) : formation intellectuelle et débuts politiques d’un « agitateur » européen, in Sylvain SCHIRMANN (ed.), Robert Schuman et les Pères de l’Europe. Cultures politiques et années de formation, Bruxelles ; New York : Peter Lang, 2008, (Publications de la Maison de Robert Schuman), Vol. 1, pp. 325-340
- https://hdl.handle.net/1814/75497
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D’où procède, chez ses premiers architectes, la « sensibilité » à l’Europe ? Les années de formation intellectuelle et politique d’Altiero Spinelli qui constitue, en antithèse à Jean Monnet, la référence idéologique du processus d’intégration européenne, apportent des éléments de réponse à ce questionnement.
Inscrit au Parti communiste italien en 1924, il s’illustre d’abord dans sa lutte contre le fascisme, ce qui lui vaut d’être condamné en 1927 à la prison puis d’être relégué en « confino » à Ventotenne, un îlot de l’archipel des Pontines. La prison luit sert d’université : sous l’influence de ses lectures et de la fréquentation de nombreux intellectuels communistes ( Léo Viliani, Eugenio Reale) , Altiero en vient à contester le dogmatisme des directives de Moscou, ce qui lui vaut d’être exclu du PCI pour « déviationnisme » en 1937.
A Ventotenne, Spinelli fait la connaissance des futurs co-rédacteurs du « Manifesto di Ventotenne », ,le gielliste Ernesto Rossi, et le socialiste Eugenio Colorni. La découverte des écrits de Luigi Einaudi « Lettere politiche » de 1918 et de la critique de la SDN, proposant à l’Europe exsangue une organisation fédérale s’inspirant des États-Unis, et les œuvres des fédéralistes britanniques Lionel Robbins, Walter Layton, William Beveridge étayent les fondements du « féféralisme constitutionnel » spinellien, dont les idées forces peuvent se résumer en trois éléments : la critique des limites et de la crise des États nations, l’aspiration à la Fédération européenne, le possibilisme politique qui l’érigera parfois ( avec De Gasperi, Nenni, Mitterrand) en « conseiller du Prince ».
Cadmus permanent link: https://hdl.handle.net/1814/75497
ISBN: 9789052014234
Publisher: Peter Lang
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