Date: 2008
Type: Technical Report
Les dimensions sociopolitiques de la migration irrégulière au Liban (2008)
Technical Report, [Migration Policy Centre], [CARIM-South], CARIM Analytic and Synthetic Notes, 2008/51, Irregular Migration Series, Political and Social Module
KIWAN, Fadia, Les dimensions sociopolitiques de la migration irrégulière au Liban (2008), [Migration Policy Centre], [CARIM-South], CARIM Analytic and Synthetic Notes, 2008/51, Irregular Migration Series, Political and Social Module - https://hdl.handle.net/1814/10095
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La migration irrégulière au Liban est liée au flou et au véritable laxisme dans le contrôle des frontières libanaises. Les raisons de ce laxisme sont multiples dont la « théorie » de la création artificielle du Liban qui n’a pas été « assimilée » par la Syrie, l’arrivée au pouvoir en Syrie du parti national socialiste arabe, le Baas, qui va progressivement mettre en question les frontières. La présence militaire massive des syriens au Liban même après l’accord de Taêf explique également la prorogation du laxisme libanais et le contrôle syrien des frontières, s’y ajoute le ravitaillement de la résistance nationale libanaise. Comment dans une telle situation définir la « migration irrégulière » ? Le mouvement d’entrée et de sortie aux frontières libano-syriennes est tout à fait libre. Les effectifs les plus nombreux d’immigrés au Liban appartiennent depuis toujours aux syriens.
Par ailleurs, les camps palestiniens qui dérogent à la souveraineté nationale de par leur gestion de leur « sécurité intérieure » ajoutent encore une zone de flou et une catégorie d’incertitude dans le rapport des personnes qui arrivent, qui séjournent et qui quittent le Liban. Le régime libéral libanais attire aussi beaucoup d’opposants en provenance de plusieurs pays arabes. Il attire également les minorités religieuses ainsi que ceux en quête d’opportunité de travail. Une bonne partie de la migration irrégulière est constituée par des personnes entrées légalement et qui sont restées au Liban après l’expiration de leur visa ou de la validité de leur carte de séjour.
Le Liban a besoin de reprendre le contrôle de ses frontières et de son territoire pour pouvoir se prononcer sur ce qui est régulier et ce qui ne l’est pas. Mais tant que la question palestinienne et la rupture du consensus intérieur ne sont pas réglées équitablement, le Liban reste un lieu d’agitation et un couloir d’insécurité pour lui et les autres pays.
Additional information:
Euro-Mediterranean Consortium for Applied Research on International Migration (CARIM)
Cadmus permanent link: https://hdl.handle.net/1814/10095
External link: http://www.carim.org/
Series/Number: [Migration Policy Centre]; [CARIM-South]; CARIM Analytic and Synthetic Notes; 2008/51; Irregular Migration Series; Political and Social Module