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dc.contributor.authorCHAIGNOT, Nicolas
dc.date.accessioned2010-09-10T13:26:32Z
dc.date.available2010-09-10T13:26:32Z
dc.date.issued2010
dc.identifier.citationFlorence : European University Institute, 2010en
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/1814/14494
dc.descriptionThis thesis was awarded the prize "Le monde de la recherche universitaire" in the human and social sciences category, for the 14th edition (2010-2011) organized by the French newspaper "Le monde".
dc.descriptionDefence Date: 22 May 2010en
dc.descriptionMembres du jury: Professeur Peter Wagner, Università degli studi di Trento (Directeur de thèse, ex-IUE); Professeur Christophe Dejours, Conservation national des arts et métiers, Paris; Professeure Marie-Ange Moreau, Institut universitaire européen, Florence; Professeure Eve Chiapello, Hautes études commerciales, Parisen
dc.descriptionPDF of thesis uploaded from the Library digital archive of EUI PhD thesesen
dc.description.abstractLa thèse tend à défendre l'idée que les concepts d'esclavage et de servitude sont essentiels pour comprendre la modernité contemporaine en Occident, et cela à partir d'une analyse interdisciplinaire des rapports entre le travail et le capitalisme. Le postulat de départ a été de soutenir que la modernité constitue un concept central mais aporétique pour rendre compte des réalités de la domination dans le monde d'aujourd'hui. Phénomène anthropologico-historique déterminant mais refoulé dans les sciences sociales et dans la philosophie, l'esclavage constitue une forme d'antinomie moderne qui permettrait de combler ce vide sémantique. Si l'on peut aisément concevoir la modernité comme un « miroir inversé » par rapport à l'esclavagisme antique, l'analyse socio-historique des esclavages en Occident, fait apparaître d'encombrantes contradictions. Au centre de celles-ci, figure la mise en place d'un « capitalisme esclavagiste » du XVe au XIXe siècle entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques. Tenir compte de cette expérience historique irréductible, oblige à reconnaître que la fin de cet esclavagisme constitue une condition sine qua non de l'avènement de la modernité politique et économique en Occident. La deuxième partie de la thèse entend montrer que la modernité peut être approfondie par la construction du concept moderne et critique de « servitude volontaire » et cela à partir de l'oeuvre d'Étienne de La Boétie. Comment est-il possible de se retrouver à la fois libre et asservi ? Quelles sont les raisons qui poussent à consentir à une tyrannie ? Comment la liberté peut-elle se métamorphoser en esclavage ? La servitude volontaire apparaît comme une interrogation majeure qui transcende la théorie politique et la théorie de la subjectivité. Elle ouvre ainsi tout un champ de questions inédites sur notre modernité contemporaine. La troisième partie vise à démontrer que l'esclavage et la servitude volontaire constituent des outils interprétatifs pertinents pour analyser la réalité du travail soumis aux conditions actuelles du capitalisme. Pour cela, la thèse rappelle dans un premier temps qu'il ne peut exister de modernité, dans ses dimensions politique, économique et sociale, sans la constitution d'un droit du travail effectif qui protège la personne humaine de la servitude. Analyser cette centralité du travail et du droit dans la modernité conduit en outre à reconnaître l'importance de la subjectivité. A l'instar de la psychodynamique du travail de Christophe Dejours, cette proposition moderne implique de considérer qu'« un pur travail d'exécution n'existe pas » et que tout travail mobilise l'intelligence du sujet. A partir de cette reconstruction de la modernité, la thèse se poursuit de manière transdisplinaire pour montrer que « le nouvel esprit du capitalisme » (Luc Boltanski et Eve Chiapello) peut être interprété comme une idéologie de la servitude volontaire. Le phénomène de management (à la fois discours et pratique) est ici le point-clé des discussions pour comprendre les évolutions du capitalisme et les transformations du travail. Le consentement à la servitude volontaire, s'il peut s'observer à travers les nouveaux dispositifs de redisciplinarisation des travailleurs, il ne peut en revanche s'expliquer qu'à partir de la clinique du travail, c'est à dire à travers l'étude étiologique des pathologies mentales et psychosomatiques, des suicides et tentatives de suicide en rapport au travail. Enfin, le rapport entre capitalisme contemporain et servitude volontaire, s'il constitue une centralité, nécessite cependant d'être nuancé. La servitude involontaire, reconnue internationalement par le droit sous les termes de « formes contemporaines d'esclavage » ou de « travail forcé », existe toujours tant au centre qu'en périphérie du dit-système. Ainsi, cette continuelle résurgence menace aujourd'hui directement la dignité humaine au travail et par delà même, le coeur du Contrat Social.en
dc.format.mimetypeapplication/pdfen
dc.language.isofr
dc.publisherEuropean University Instituteen
dc.relation.ispartofseriesEUIen
dc.relation.ispartofseriesSPSen
dc.relation.ispartofseriesPhD Thesisen
dc.relation.hasversionhttp://hdl.handle.net/1814/25937
dc.rightsinfo:eu-repo/semantics/restrictedAccessen
dc.subject.lcshCapitalism -- Moral and ethical aspects
dc.subject.lcshIndustrial relations -- OECD countries
dc.subject.lcshWork -- Psychological aspects
dc.titleEsclavages et modernités : la servitude volontaire comme problématique du capitalisme contemporainen
dc.typeThesisen
eui.subscribe.skiptrue


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